La crèche

Publié le par PL SUCHEL

Chaque personnage de la crèche a quelque chose à nous dire de la part de Dieu


Joseph est fiancé à Marie. A l'époque, être fiancé c'était être marié sans habiter ensemble, et sans union physique. Il s'écoulait environ un an entre la première partie du mariage pendant laquelle on passait un contrat et la deuxième qui incluait une fête. Pendant cette année le fiancé devait préparer un endroit pour habiter avec sa femme. Joseph est donc marié avec Marie, mais il n'habite pas avec elle ! Et il apprend que sa femme est enceinte. Comment réagir ? Naturellement un homme voudra répudier sa femme. Selon l'enseignement rabbinique, il y est autorisé. Mais Joseph grâce à la parole de Dieu reste fidèle. A la manière de Dieu, il a aime “malgré”.


Marie, dans une société basée sur la tradition, est sûre d'être persécutée ! Elle pourrait se demander : “Dieu m'a-t-il vraiment bénit ? Alors que je suis la risée de toute la société, alors que je dois accoucher dans une crèche ? Qu'est-ce que je vais devenir?”. Naturellement la réponse à de telles questions serait : “Dieu n'existe pas”.  Mais sa réponse est “Qu'il me soit fait selon ta parole” (Luc 1.38) et “Je magnifie le Seigneur, je suis transportée d'allégresse en Dieu mon Sauveur” (Luc 1.46-47 et suivants). Marie vivait déjà les béatitudes ! (Luc 6.20-22).


Les bergers qui paissent la nuit ne sont pas des chefs ! Pourtant ils ont une vision qui leur dit d'aller dans la ville de David. Ils connaissent bien l'histoire de David, berger comme eux à ses débuts. Ils savent qu'il est né à Bethléem. Ils vont donc voir ce sauveur qui leur est annoncé par la Parole de Dieu. Naturellement ils auraient pu s'interroger sur la nature de ce sauveur naissant dans une crèche. Mais ils ont cru à la parole de Dieu. Ils ont compris la Parole de Dieu qui ne regarde pas les apparences mais qui voit le coeur (1Samuel 16.7).


Les mages (ils ne sont pas explicitement rois) venaient de l'Orient. Très certainement de noel-creche-3Moab. Ils vivaient selon une philosophie matérialiste liée à l'observation des astres et de la nature. Selon leur science et aidé par les écritures inspirées ils se retrouvent devant une étable alors qu'ils cherchaient le roi des juifs. Naturellement leur réaction aurait pu être l'incrédulité vis à vis de ces scribes qui les avaient orientés vers Bethléem, ou vis à vis de leur propre interprétation de la carte du ciel. Mais non, ils vont se prosterner et offrir leurs cadeaux précieux au bébé de la famille la plus pauvre du coin !


S'il y en a un qui réagit de façon non spirituelle, naturelle, charnelle, c'est Hérode. Il croit que le roi des juifs va naître. Au lieu de s'en féliciter, il a peur (Jacques 2.19). Peur qu'on lui prenne sa place. Alors il prend la plus abominable des décisions. Une décision guidée par la peur et la jalousie. Il sombre dans le péché.


A l'approche de Noël on peut se poser des questions sur notre spiritualité (2Corinthiens 5.13). Suis-je quelqu'un qui réagit naturellement ? ou spirituellement (c'est à dire de manière différente, sainte) ?

Qu'est-ce qui est glorieux à mes yeux ? On pense naturellement qu'il faut faire des exploits pour obtenir la gloire. Ou bien être riche, ou encore intellectuellement brillant. Pourtant Dieu voit notre gloire dans le quotidien, et non pas dans ce qu'on réussit, mais dans notre foi.

Dans ma vie, qu'y a-t-il de difficile ou d'incompréhensible ? On a tous des choses plus ou moins difficiles qui peuvent nous amener à douter de la bonté voire de l'existence de Dieu. Ma foi est-elle solide comme celle des personnages de la crèche ? Est-ce que j'écoute naturellement plus mes doutes que la parole de Dieu qui me dit qu'un moment de légère affliction produit un poids éternel de Gloire (2Corinthiens 4.15-18) ?

Comment est-ce que je nourris ma foi ? Est-ce que je connais la Parole et ses promesses ? Est-ce que la connaissance de la parole m'aide à penser de manière différente ? Est-ce que j'agis en conséquence (voir Jacques 1) ou est-ce que je continue à vivre naturellement ?

Ma foi transforme-telle mon espérance et mon amour ? Luc l'évangéliste “compose” (Luc 1.1) son récit dans les années 80. Il a déjà la vision d'un christiannisme qui va bouleverser le monde (les mages = le monde). Un monde naturellement difficile à aimer sans la foi. Un monde dans lequel, sans la foi on a naturellement peur et où l'on s'inquiète.

Publié dans Réflexion personnelle

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