(3) L'évolution ou le sens de la vie

Publié le

 

D'où vient cette information de la matière dont nous parlions dans l'article précédant ? À ce stade de notre réflexion, nous nous contenterons de parler d'un principe informant.

 

Que se passe-t-il lors de la mort ? Objectivement, la matière qui constitue mon corps cesse de fonctionner selon ces 5 principes évoqués ci-dessus. Le métabolisme s'arrête, la compartimentation va cesser car mon corps et ses cellules vont se décomposer, la mémoire de mon information génétique va disparaître avec la décomposition et donc la traduction de cette mémoire cesse. Et la reproduction de mes cellules également. On peut dire que le principe informant cesse d'informer.

 

Mais peut-on dire que ce principe informant est réduit à néant ?. Peut-on dire, sous prétexte que je ne le voit plus à l'œuvre dans le corps du défunt, que ce principe n'existe plus ?

 

Il faut en revenir aux évidences simples sur lesquelles on peut bâtir une pensée saine qui ne soit pas grevée d'hypothèses chancelantes. Tout dans l'univers semble comme issu d'une intelligence suprême. Depuis son commencement qui a eu lieu probablement il y a 13 ou 14 milliards d'années, jusqu'à sa fin qui viendra « comme un voleur », c'est à dire on ne sait pas quand, mais qui aura lieu, de toute façon. Tout dans l'univers est en perpétuel changement, en perpétuelle évolution et va de la structure la plus simple (par exemple la molécule d'hydrogène) à la plus compliquée (par exemple le cerveau humain). Cette évolution est facilement perceptibles si l'on songe simplement à tous ces commencements improbables identifiables dans l'histoire de l'univers, à commencer par le commencement de l'univers lui-même, en passant par le commencement de la matière, puis de celui de la vie, puis celui de la pensée.

 

Et ce chemin laborieux, aboutissant à l'Homme pensant, sommet de l'évolution actuelle, aurait sa fin dans le néant, c'est-à-dire le « rien », le non-être ? Nous faisons face ici à une proposition désespérante. Et ceux qui pensent ainsi sont les plus à plaindre de tous les hommes.

 

Ils sont à plaindre pour deux raisons : d'abord parce-que leur métaphysique, qui est plutôt une anti-métaphysique, conduit à la tristesse, à l'angoisse, et même suggère l'autodestruction. Car à quoi bon tenter de survivre dans un monde aussi absurde qui fait naître des êtres capables de penser, et de penser en particulier leur mort, si c'est pour les conduire au néant ? Ensuite ils sont à plaindre car ceux qui ont tort sont toujours à plaindre.

Publié dans La vie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article