(1) La vie biologique

Publié le par ENSEIGNANT

Pour décrire les "êtres vivants", les biologistes utilisent 5 critères :


1/ Le métabolisme correspond à la faculté d’assimiler des éléments extérieurs pour les intégrer à la structure vivante. La vie a la faculté de transformer du non vivant en vivant. Le métabolisme a pour but de permettre l’édification de la structure, sa réparation, sa régénération, et son fonctionnement.

2/ La compartimentation correspond à l’isolement de la structure vivante dans un milieu intérieur, isolé du milieu extérieur par une enveloppe plus ou moins compliquée. Cette compartimentation peut avoir des niveaux de complexité très différents depuis l’organisme unicellulaire isolé par une membrane cellulaire, jusqu’à l’animal isolé du milieu extérieur par une peau.

3/ La mémoire correspond à la conservation d’un plan de la structure permettant de la recréer ou de la réparer, et surtout de la transmettre à la génération future. Il s’agit du génome, conservé sous la forme d’acide nucléique (ADN = Acide DésoxyriboNucléique ou ARN = Acide RiboNucléique).

4/ La traduction correspond à la faculté de lire la mémoire et de la traduire en structure avec l’aide du métabolisme. C’est une des fonctions les plus impressionnantes du vivant qui est capable de transformer ce qui l’entoure d’une manière qui défie les lois de la chimie organique classique. Ceci est possible par une originalité du vivant : les enzymes, qui sont des protéines ,associées à des coenzymes (souvent appelés vitamines) dont le pouvoir catalyseur(1) surpuissant permet des prouesses chimiques inégalées ailleurs dans l’univers. Les virus ont une mémoire de même type que les êtres vivants, mais ils n’ont pas la faculté de traduction. Ils sont obligés de l’emprunter en infectant les cellules qui possèdent les enzymes qui leur sont nécessaires. Ainsi, on ne peut pas dire des virus qu’ils soient vivants. Placés dans un milieu de culture non vivant, ils ne peuvent ni métaboliser, ni produire ou utiliser l’énergie, ni croître, ni se multiplier. Ils ne peuvent vivre qu’en parasitant un organisme vraiment vivant. De même, une chaîne industrielle destinée à produire des médicaments n’est pas vivante. Pourtant elle assimile des ingrédients, y compris de l’énergie pour fonctionner, et produit des comprimés à la sortie. Elle semble avoir un métabolisme, mais elle ne se reproduit pas, et la mémoire de sa structure n’est pas en elle-même mais dans le bureau de son concepteur. D’ailleurs elle ne s’est pas auto-développée (en biologie, on dit que les êtres vivants subissent une ontogenèse), et il a fallu qu’on lui apporte les ingrédients nécessaires à son fonctionnement.

5/ La reproduction est la faculté d’engendrer un autre être vivant (quasi) identique. Celui-ci est compartimenté lui aussi de la même manière, mais distinct de l’organisme parent. La reproduction implique la transmission de la mémoire.

 

Ces 5 critères doivent être réunins pour parler d'un être vivant au sens biologique du terme. Les virus, qui n'ont pas de métabolisme propre, puisqu'ils utilisent les capacités métaboliques de leurs hôtes, ne sont pas des êtres vivants.

 

Cette définition des êtres vivants nous sera utile pour parler de la mort, car pour être mort, encore faut-il avoir été vivant. Un caillou, une table ou une voiture ne peuvent pas être morts puisqu'ils n'ont jamais été vivants auparavant.


 


Notes : 

1 Un catalyseur est un composé qui accélère et augmente le rendement d’une réaction chimique ou biochimique.

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